Livre du jour : Manuel Rojas : Mieux que le vin

Auteur: Manuel Rojas

Livre du jour Manuel Rojas Mieux que le

Langue originale: Castille

Année de publication: 1958

Évaluation: Conseillé

J’ai déjà commenté ma légère déception de ne pas pouvoir écrire une critique complètement enthousiaste. Il semble qu’il faille toujours faire plus attention aux nuages ​​qui cachent parfois les rayons du soleil, qu’à part quelques grands ou très grands classiques (et pas tous), il n’y a pas moyen de se permettre un flot d’éloges.

Et regarde, j’ai vraiment aimé ça Mieux que le vinOu plutôt, je l’ai beaucoup aimé après quelques premières pages car il demande un peu de ton. Mais j’aime le style de cet auteur, toute la spontanéité et l’ouverture d’esprit, mettre le sarcasme exactement à la bonne place et surtout, parler librement, totalement librement de ce qu’il veut, faire des allers-retours sans crier gare, s’engager dans une glorieuse déviation en interrompant complètement l’histoire jusqu’à ce que vous ayez envie qu’elle revienne, en changeant de perspective à partir de la même phrase, en prenant soudainement la voix du personnage, en l’interrogeant ou en s’adressant au lecteur.

 

Et la bonne chose est que rien de tout cela ne crie que tout se développe si naturellement que cela ne nous dérange pas de regarder Roja dans ses petits béliers ou de nous mettre dans la situation qu’il nous proposait tout le temps. Au contraire, nous sommes heureux de le faire.

 

Je n’oublie pas, il n’y a rien à dire sur le contenu. Encore une fois, nous sommes à l’avant-garde Aniceto Hevia, le protagoniste du premier volume de la tétralogie qui dessine est célébré Le fils d’un voleur. Hévia, Accablé par le fardeau des mauvaises expériences parentales, il a déménagé dès son plus jeune âge vers différents endroits entre le Chili et l’Argentine, ne devenant jamais citoyen d’un pays ou d’un autre. Il cherche des opportunités, apprend des métiers, toujours dans une sorte d’anonymat, inaperçu au passage, qui semble être le produit d’une personnalité plutôt involontaire, quelque peu apathique. Ce n’est pas tout à fait clair, mais il semble être un garçon plutôt ennuyeux à qui on ne donne pas d’illusions ou d’activités qui ont quelque chose de remarquable.

 

Dans cette tournée, Rojas place quelques-uns des petits détours auxquels j’ai fait référence, quelques rangées de bijoux authentiques, notamment une page décrivant ce qui se passe lorsqu’une gale s’infecte (séquence horrible et amusante, à parts égales et à un degré maximum), la Punta venteuse Techniques de traversée de rue Arenas ou une comparaison magistrale entre les Pampas argentine et chilienne. Aniceto Elle est aujourd’hui séductrice dans une société de BD et vit sa première expérience avec une femme, en dehors de sa visite occasionnelle chez des prostituées. On est bien loin de tout canon romantique, dominé par les intérêts plutôt que par les sentiments, à travers lequel est introduit le thème central du livre : la relation de couple.

 

Avec ce premier couple de facto, différentes perspectives seront explorées, les sensations qui agissent comme moteur d’attraction entre un homme et une femme (extensible à toute autre combinaison). C’est, bien sûr, le sexe, mais pas seulement, peut-être quelque chose qui se déplace entre le physique et le mental, quelque chose lié au toucher, à la simple présence, au ton de la voix ou au mouvement, aux processus chimiques et aux réactions que même les personnages principaux ne sont pas capables de comprendre. Explique.

 

Ce n’est pas toujours un instinct animal, pas toujours une lueur ou une explosion, parfois juste de l’affection, des mouvements involontaires. Tout cela n’est pas du tout exprimé comme une thèse, ce n’est même pas une réflexion profonde, mais plutôt sur les fragments lâches laissés en sédiment dans le programme amoureux plutôt feuillu d’anodia. Aniceto. Rojas analyse à peine, il ne fait que lire, et ce que dit le lecteur reste avec ces éléments isolés qui plus tard, sans intention, forment une opinion ou renoncent du tout à la réaliser.

 

Bien sûr, il est difficile de trouver ce qu’il y a exactement dans ces relations, ce qu’on peut appeler aimer pour se comprendre. Ce n’est certainement pas une chose, mais un ensemble d’entre elles qui changent selon le moment et les acteurs, selon la situation dans des proportions différentes, quelque chose de très compliqué, bien sûr, et ce n’est pas en vain qu’on a lu des millions de poèmes et de romans pour des siècles. Rojas apporte sa contribution, que je trouve riche, parfois originale, toujours intéressante.

 

Une autre chose est de savoir comment tout cela fonctionne en termes de narration, et voici le spoiler avec ses nuances. Car bien que les situations dans lesquelles Hévia Ils ont toujours leur propre côté attrayant, à partir d’un certain point, il semble que l’histoire perde le contact avec la trajectoire et les circonstances du personnage principal et commence à ressembler à un catalogue, plutôt à une liste, des femmes qui l’ont envahie et des relations qu’elles ont créées. , avec leurs bords et leurs secrets, oui, mais ils ne constituent finalement pas un argument qui mène nulle part. Rojas voulait parler de son sujet, il le fait efficacement, avec style, mais il semble perdre un peu de vue l’écriture d’un roman.

 

Ne fais pas trop attention à moi non plus. C’est un livre qui en vaut vraiment la peine, une lecture que l’on apprécie tout en appréciant une certaine phrase, une image et une situation. Une histoire originale qui est traitée à la légère et à la légère, qui n’est pas parfaite, mais contient beaucoup d’ingrédients, donc elle aurait pu le devenir.

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier