Livre du jour : Laurent Binet : Civilisations

 

laurent binet civilisation
Couverture du Livre civilisations

Langue originale: français

Titre original: Civilisations

Traduction: Adolfo García Ortega

Année de publication: 2020

Évaluation: Peut lire (maximum)

Passe-temps littéraire d’été

 

Réponse vrai O faux en rapport avec leurs déclarations sur le livre Civilisations, Laurent Binet :

 

  1. C’est la ruse que l’Europe a été conquise par les Incas, pas l’inverse
  2. C’est un roman divertissant, un thème original et facile à lire
  3. Il utilise subtilement des personnages historiques, approfondit leur personnalité et met l’intrigue au service de celle-ci. Ils ont tous leur raison, sans charges ni embellissements
  4. L’histoire est construite sur une logique historique, adaptant le rythme aux événements clés et utilisant des pauses pour influencer le changement social
  5. Il montre adroitement la difficulté des envahisseurs à s’adapter au nouveau monde et à en assumer des changements contraires aux traditions des siècles.
  6. Binet s’exprime en narrateur d’une seule langue, assumant la lente progression des conquérants dans la maîtrise de la langue d’État. Levante (L’Europe )
  7. Le contraste des cultures est très intéressant, dépassant les lieux et les simplifications habituels. L’analyse des lignes fines s’affiche
  8. De la même manière, l’utilisation de faits historiques réels est mesurée et équilibrée, en utilisant uniquement ceux qui donnent de la crédibilité à l’histoire.
  9. On évite la caricature ou la simplification, et la rigueur de l’exposition fait oublier qu’il s’agit de fiction.
  10. Bref, cette œuvre exceptionnelle ne l’est pas seulement par son originalité, mais surtout par sa maîtrise à traduire son courage créateur en un texte sérieux, acquérant ainsi un point choquant.

 

Une fois que vous avez marqué Vrai:

  • Trois ou moins Parfois : vous êtes un lecteur offensif, trop exigeant et peu ouvert à un divertissement sain sans complications, bien qu’avec une charge d’érudition importante
  • Entre quatre et huit: l’été affecte son goût de la lecture et sans plus de considération elle a apprécié cette lecture facile – quelque chose qui est si agréable sous un parasol ou sur la terrasse, en sirotant du gin tonic
  • Neuf ou dix réponses Vrai: vous n’avez pas lu le livre.

 

oooooOooooo

 

Eh bien, souvent le petit été que nous avons en termes de narration, Dieu merci, ils m’ont sauvé de quelques autres genres. J’avoue que je fais partie de ceux que Seix Barral continuera à respecter, même si je suis conscient du récent changement de cap. Ces couvertures sobres et élégantes, avec leur typographie infaillible et leur image sur fond blanc, transmettaient immédiatement un sentiment de qualité, il y avait presque toujours quelque chose de valeur considérable à l’intérieur.

 

Comme vous l’avez peut-être déduit, c’est loin d’être le cas. L’idée originale, je n’en doute pas, mais guère plus. Ou plutôt raffinée : une prose vigoureuse et vive qui séduit dès le début, et quelques cas chanceux, comme celui des Vikings arrivés à Cuba (avec Game of Thrones) ou l’arrivée de navires à Lisbonne immédiatement après le tremblement de terre (il doit s’agir de 1531).

 

Mais sinon, il peut s’agir d’un Les enfants sont informés de l’histoire de l’Europeou l’une des vacances qu’ils nous proposent de temps en temps Les Simpsons (Pour ne pas être frivole, je m’abstiens de spéculer sur les personnages que les résidents jaunes de Springfield joueraient). D’ailleurs Binet pourrait écrire un second tome de quatre cents pages supplémentaires, en commençant par dire tout de suite ce que les Gentils peignent par ces Mexicains qui à leur tour quittent la France, ou qui le Gentil est le narrateur qui se présente de temps en temps. Ou pour nous dire ce que je sais, peut-être une troisième invasion, cette fois par les Indiens d’Amérique du Nord ou les Bushmen, ou la conquête de Napoléon par la Chine à Waterloo. Des postes à inventer, presque tout est possible ; Cependant, il ne suffit pas de collecter des événements pour construire un roman, il faut choisir, ordonner, lui donner logique et cohérence, beaucoup de choses que Binet ne fait pas.

 

Mais nous avons l’été et la personne ressent la chaleur et le doux bruit de la mer. Sauvons la première partie de tout cela avec les malheurs du pauvre Colomb, quelques passages bien remaniés en format épistolaire, et le voyage insensé de Cervantes, qui est mal coincé dans la dernière partie, mais a une certaine grâce. Pour le reste, comme certains de nos lecteurs, ceux qui mettraient beaucoup vrai dans le test, ils aiment ce genre d’hybride de passe-temps et d’érudition. Pas moi, du moins dans ce cas. Cela me dérange d’autant plus que le livre était un cadeau que j’aurais aimé beaucoup plus apprécier.

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier