Livre du jour : Irene Vallejo : Le sifflet de l’archer
Année de parution : 2015 année
Évaluation: Fortement recommandé
Un résumé très succinct du roman serait une relecture de l’Énéide de Virgile. Cinq voix sont chargées de raconter l’histoire d’Énée, qui arrive à Carthage après la défaite de Troie, et d’Élisa, reine de Tyr et maintenant de Carthage, où il est également arrivé en exil : celle d’Énée et celle d’Élisa. Anne (la demi-sœur d’Elisa) du dieu Eros et du poète Virgile.
Trois voix humaines tiennent le rôle principal dans le récit des événements, tandis que la voix d’Éros agit comme une sorte de tireur de ficelles, qui s’amuse de temps en temps avec des digressions sur l’humain et le divin. De son côté, la voix de Virgile, explorant l’histoire d’Élise et d’Énée des siècles ultérieurs, contribue à introduire un élément de « modernité » en plaçant l’auteur dans l’œuvre et l’auteur devant son œuvre. .
Tout cela comme un beau texte qui mélange mythe et poésie, et qui, bien qu’il se déroule dans un passé lointain et ressemble à un « simple roman d’aventures », met sur la table des thèmes, des situations et des dilemmes intemporels tels que l’amour, le pouvoir, la culpabilité et regret ou violence. En plus de ce qui précède, le rythme que l’auteur donne au roman et la structure des deux personnages principaux, profondément humains dans leurs doutes et leurs contradictions, sont remarquables.
Sur une note moins positive, j’ai un sentiment étrange à propos de la voix d’Ana. C’est vrai qu’elle est la fille du roi, la demi-sœur de la reine et la demi-sorcière, mais je pense qu’il y a une certaine différence entre sa voix et celle-là. Elisa et Enée sont désormais adultes.
En tout cas, bilan général après lecture Le sifflet de l’archer C’est plus que positif. Une bonne histoire, de bons personnages principaux et un bon rythme, ainsi qu’un style poétique et élégant sans être brouillon.