L’art de porter un trench-coat
Langue originale : catalan
Titre original : L’art de porter un foulard
Traduction: l’auteur lui-même
Année de parution : 2018
Évaluation: fortement recommandé
Sur la base de son travail, nous devrions le penser L’art de porter un trench-coat Il ne s’agit ici que d’un autre recueil de nouvelles ou d’articles de Pàmies, mais il s’avère que c’est celui-là qui restera particulièrement gravé dans la mémoire de quiconque le lit : nous sommes confrontés à un hommage ouvert à la figure de ses parents. Gregorio López Raimundo (c’est son nom, Pàmies a pris celui de sa mère, ainsi que celui de l’écrivain) était un homme politique de gauche qui a souffert de l’exil sous Franco et est revenu en Catalogne pendant la transition. Teresa Pàmies, écrivaine connue. Sergi Pámies est né en France en raison de sa situation d’exil, étant à la fois résolument engagé du côté républicain et de la lutte contre les Francs. Cette situation affecte leur relation étrange avec eux, une relation très inhabituelle, car ils étaient secrets, cachés sous de fausses identités, un problème peu pratique pour une coexistence familiale normale, mais qui conduit à des situations curieuses qui sont loin d’être les dynamiques les plus glamour. de séries comme Américains : juste des gens normaux qui essaient de vivre une vie normale.
Il est inévitable que le ton de ces histoires soit quelque peu sombre : les deux parents sont déjà morts, mais Pàmies traite le sujet avec une grande dignité d’un point de vue littéraire et sans la moindre tentation de pornographie émotionnelle. Loin de créer des icônes, il reconnaît ouvertement les défauts qu’ils peuvent avoir, les défauts de personnalité (généralement celui d’une personne qui croit que suivre ses principes peut parfois entrer en conflit avec ses relations personnelles) et ceux qui conduisent au déclin physique (comme dans une histoire Teresa Pàmies l’éditeur refuse de publier certains de ses derniers écrits en raison de leur mauvaise qualité). Ce ton automnal apporte de la cohésion à un recueil qui porte en pleine force l’auteur, Pàmies et son style acide mais pas caustique, avec son attitude qui offre du recul et relativise même la tragédie la plus menaçante, une sorte de pôle opposé à certains écrivains. un peu plus à Parduzcoest toujours capable d’élever le texte, en fournissant toujours un contrepoint léger (et non frivole) et plein d’espoir. Même dans les écrits qui parlent de maturité, de vieillesse, de décadence et même d’une certaine mélancolie, il y a un courant sous-jacent de perplexité, de surprise, d’étonnement face à l’inflexibilité du temps qui passe, optimiste, frais et joyeux.
Plus de livres de Sergi Pàmies à l’ULAD : ici